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1 an de maternité

Cette année fut un vrai cataclysme. Je savais que ma vie allait radicalement changer pour toujours après l’arrivée de mon fils. Mais naïvement, je ne pensais pas que cela aurait un tel impact sur moi-même. J’ai mis du temps à écrire cet article car j’avais tant de choses à digérer avant de pouvoir mettre des mots sur ces douze mois, ce n’était pas évident de tout raconter et j’avais besoin de me souvenir, de me replonger dans ces 365 jours riches en émotions.

Des débuts compliqués

Honnêtement je ne vais pas mentir, mes débuts en tant que mère ont été chaotiques, j’avais lu des livres sur le post-partum, sur ce fameux « mois d’or » et je pensais être prête à vivre cette période en me disant que j’avais toutes les clés en main pour que tout se déroule à merveille. La chute fut rude. J’étais à des années lumière de savoir dans quoi je mettais les pieds.

Quand mon bébé pointa enfin le bout de son nez, j’étais si heureuse d’avoir ce petit être dans mes bras, d’avoir enfin vécu un (bel) accouchement. A mes yeux ce qui comptait c’était qu’il soit en bonne santé, je n’avais même pas imaginé que les jours suivant seraient aussi difficiles.

Car clairement, les premières semaines furent horribles. Souvent quand je dis ça, les gens me regardent avec des yeux grands ouverts comme si j’exagérais ou bien comme si je ne devais pas dire ce que je ressentais vraiment. Car c’est vrai, quand on devient jeune maman, on est censé vivre seulement de la joie et du bonheur, se sentir triste ou fatiguée c’est presque tabou de le montrer. Combien de fois je souriais quand ma famille appelais, combien de fois j’ai menti en disant que tout allais bien alors que c’était totalement le contraire.

Les nuits hachées, les pleurs, les hormones en chute libre n’aident en rien. Surtout que j’ai été énormément frustrée de ne pas pouvoir continuer d’allaiter. Je n’avais pas assez de lait, mon bébé pleurait beaucoup et sur les conseils de ma sage femme, je devais stimuler la lactation avec l’aide d’un tire lait pour faire des compléments. Mais au fil des semaines la montée de lait était de moins en moins conséquente.

J’ai fini par abandonner, à mon grand regret et à passer par le lait maternelle. Mais notre fils pleurait encore énormément. Un peu perdus avec le père de mon fils et très seuls car je rappelle que nous vivons en Espagne, nous étions vraiment désemparés. Nous avons finit par tester l’ostéopathie, j’avais lu que cela pouvait soulager les coliques. Les séances ne donnaient pas tellement de résultats et on se posait toujours beaucoup de questions.

Mais après avoir enfin vu une pédiatre spécialisée dans la digestion, manque de chance, en plus des coliques, notre bébé avait une intolérance à a la protéine de lait de vache. Il est né en mars et c’est seulement en été que l’on a enfin élucidé le problème. Pendant tout ce temps c’était vraiment dure que ce soit physiquement à cause du manque de sommeil mais aussi mentalement car on se sentait totalement impuissants face aux pleurs de notre bébé. C’était la pire des tortures.

Jusqu’à la fin de l’été, je me sentais vraiment mal, je broyais du noir, je n’avais plus vraiment le goût de rien, même si ma famille était venue nous voir durant les vacances en Espagne, j’étais l’ombre de moi-même. Ce qui est étonnant c’est que j’étais censé vivre les plus beaux moments de ma vie avec mon bébé alors que ce n’étais pas vraiment le cas.

Tu devrais faire ceci ou bien cela…

En devenant mère j’ai découvert aussi, les jugements permanents sur notre façon de faire avec notre bébé, les pseudos conseils que l’on te donne alors que tu n’as rien demandé. Les « il faut » ou les « moi avec mon enfant je faisais ceci ou cela… » ne m’ont aidés en rien, ça m’a même plutôt agacé en vrai (encore plus les nuits où je ne dormais pas!!)

Je crois que si l’on a vraiment envie d’épauler une jeune maman c’est déjà d’être à l’écoute sans la juger, lui apporter de l’aide concrète si on le peut (faire du ménage, vaisselle ou bien proposer de garder bébé pour qu’elle puisse faire une petite sieste) Des choses simples mais qui peuvent réellement soulager. Quand on devient mère on a besoin de soutien et de se sentir encouragée. Les critiques même si dans mon cas (je pense) partaient d’une bonne intention me ramenait juste à ce sentiment d’être nulle comme maman.

Avoir un couple solide

Devenir parents a également des répercutions sur la dynamique du couple. Avant d’avoir notre enfant, nous étions très soudés, nous parlions beaucoup. Et le fait d’accueillir notre petit bébé qui pleurait beaucoup et dormait peu nous rendais plus vulnérables et moins patients. La fatigue, le manque de sommeil, la découverte de ce nouveau rôle ne sont pas toujours faciles à vivre. Cette impression de devenir dingues était permanente. Désormais je comprend mieux pourquoi certains couples se séparent après l’arrivée d’un bébé car c’est sûr que cela chamboule et qu’il faut être prêt à vivre certaines épreuves, il faut aussi savoir se pardonner des erreurs que l’on peut commettre.

C’est difficile de devenir mère car on vient de vivre une étape importante que ce soit physiologiquement mais aussi émotionnellement, mais on oublie trop souvent le papa qui lui aussi découvre de plein fouets les responsabilités de la parentalité. Durant neuf mois on idéalise, on fantasme ce bébé et en quelques secondes tout devient réel. On a beau préparer sa chambre, lui acheter des affaires ou des vêtements, on ne sait pas par quelles émotions on va devoir passer.

Je crois que finalement personne n’est vraiment prêt à devenir parents, tout est nouveau et chaque jour qui passe est un apprentissage.

J’ai vécu des sales nuits et des sales journées, plusieurs fois j’ai regretté ma vie d’avant. Plusieurs fois j’ai culpabilisé d’en avoir marre de ce nouveau rôle de mère et en même temps je n’ai jamais ressenti autant d’amour. Car devenir mère, pour ma part, c’est l’expérience la plus difficile que j’ai eu à vivre mais c’est également la plus intense et la plus folle.

Une amie m’a dit avant que j’accouche « Tu vas rencontré l’Amour, le vrai ».

Et elle avait totalement raison, depuis qu’il est venu au monde j’ai ce sentiment de me sentir plus forte. J’ai donné la vie, j’ai fabriqué un petit bébé, MON petit bébé. Je lui est offert mon corps durant neufs mois.

Parfois je n’arrive toujours pas à le croire que la petite tâche blanche sur les échographies c’est ce petit garçon qui est assis en face de moi et qui me sourit. La vie est magique et je souhaite à chaque femme qui le désire vraiment de pouvoir être enceinte.

Maman Courage

Mais à côté de cela, la maternité c’est aussi des sacrifices, de la charge mentale, de l’inquiétude. Et ça je trouve que l’on n’en parle encore pas assez, on embellit l’arrivée d’un bébé alors que c’est un véritable changement de vie. Tout n’est pas forcément rose, en tout cas dans mon cas ça ne l’a clairement pas toujours été.

Mais fort heureusement, tout finit par passer, même si il y a encore des hauts et des bas, je vis désormais mieux ma maternité. Les problèmes d’intolérance au lait de vache on finit par passer, les nuits commencent aussi à s’améliorer et je pense que plus il va grandir plus nous allons réussir à prendre notre rythme.

Cette année fut vraiment éprouvante mais c’était aussi une année charnière dans ma façon de voir la vie et notamment dans mes projets futurs.

J’ai également compris que le bien-être était primordial, encore plus quand l’on devient mère. Alors c’est vrai les premiers mois c’est vraiment difficile voire impossible de lâcher prise et d’avoir du temps juste pour soi. Mais plus les jours passent plus je m’accorde dès que je le peux, des petits moments à moi que ce soit pour lire, écrire, méditer ou faire du sport.

C’est primordial. Pour pouvoir souffler et recharger les batteries.

C’est tellement important.

Si je me sens bien alors mon bébé aussi ira bien.

Et toi? Comment as-tu vécu ta première année de maman ou papa? N’hésite pas à me dire en commentaires!

Par Amely

Amely partage ses idées beauté et bien-être au naturel et ses découvertes en développement personnel.

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